Tout est outrage aux rêves, aux libertés
Fermer les yeux et suivre le silence
Crépuscules intimes, sentiments usés
Partir au gré du vent, de l’espérance.

Voyageuse imaginaire jusqu’à toi
Mes ailes froissées à l’encre des mots
Vive clarté qui me sauve du froid
Quand mon corps se sent vide de ta peau.

Et défilent de doux instants fragiles
Enlacés de jasmins, roses et serments
Dérivant sur les chemins de l’idylle
Vers toi ; nous sommes éphémères amants.

Avec ton absence dans mes bagages
J’invente des mots aux souffles d’envie
Vêtu de joie, mon esprit fait naufrage
Enivré d’essences de notre vie.

Quai des nuits blanches animé d’étrange
Et tenter de s’aimer du bout des yeux
Fruits de  la passion,  lilas bleu, doux mélange
Nue entre tes doigts, naviguer à deux…

Ce voyage à l’ombre des libertés
Comme un abandon aux intimes cieux
Tes yeux de vitrail où j’aime poser
Mes valises aux souvenirs très précieux…

Parle moi d’un pays
Inventé pour nous deux.
Un goût de paradis
Vient de l’azur des cieux.

Un doux pays d’osmose
Aux pétales de nuit,
Sensuel comme les roses
Qui s’offrent à la vie.

Marionnette sans fil
De mes amours déchus
Je rêve d’une idylle
Et d’un cœur mis à nu.

De rivière profonde
En  fontaine radieuse
La mélodie de l’onde
Chante, si merveilleuse.

Chemins d’intimité
Dans les mains d’un destin
De cœurs ensorcelés
Par des soupirs divins.

La chanson de l’orage
Etourdie de bien être
Ignore les nuages
Que le soleil pénètre.

Parle moi d’un pays
Egaré dans le charme
Qui assèche le lit
De la source des larmes…

Dans notre monde de silence
Ne jamais dire ce que l’on pense !
Et toujours rentrer dans le moule
Ne jamais déferler sa houle
En silence… puisqu’il faut se taire.

Vivre comme des grands robots
Et ne pas en souffler un mot
Mes yeux ont perdu la magie
Un jour sans lui devient ennui
En silence… puisqu’il faut se taire.

Coulent des fontaines d’amour
Qui illuminent tous les jours
Rayon de soleil libéré
Mon cœur est pris dans tes filets
En silence… puisqu’il faut se taire.

Douces lèvres à rencontrer
Pour y déposer un baiser
Et j’ai fait le vœu de t’aimer
D’un amour à perpétuité.
En silence… puisqu’il faut se taire

Ma couleur de destin est sienne
Ses gestes doux brisent mes chaînes
Je m’efface dans sa présence
Je me laisse aimer … en silence…
En silence…. Puisqu’il faut se taire…

Dans la brume, la nuit glisse en secret
De naïves effusions intérieures.
Mais je vis sous mes charpentes d’amour
Sans cesse attendant la tombée du jour

*

Quand nul bonheur ne vient me visiter
Je parle de toi aux cieux étoilés
« Flamme féminine cherchant cœur brûlant »
En murmure d’un monde scintillant

*

En une céleste supplication,
Je goûte à la saveur de mon prénom
Que toi, seul, tu prononces avec douceur
Comme un bouquet de soleil sur mon cœur.

*

Je tends, à tâtons, une fleur promise
Dans le clair de ma vie indécise.
Mon cœur flotte entre le ciel et la terre
Mais j’attends que ma tendresse t’éclaire…